Hugh Laurie - Tout est sous contrôle (ou pas mais bon chacun son avis...) Titre original : The Gun Seller

"Thomas Lang est un ancien militaire d'élite qui, hormis sa Kawasaki ZZR1100, n'a pas grand chose à perdre. Aussi, lorsqu'on lui propose 100 000 dollars pour tuer Mr. Woolf, un riche homme d'affaire londonien, Thomas ne se contente pas de refuser poliment, mais pousse l'indécence jusqu'à essayer de prévenir la future victime du complot qui se trame contre lui. Une bonne intention ? L'enfer en est pavé."

Alors là pour le coup je suis déçue mais alors vraiment déçue. Mon Hugh descend dans mon estime. Oui il y a des passages drôles et oui certains dialogues sont savoureux (je comprend d'ailleurs que les critiques aient répétés inlassablement qu'on retrouvait du Gregory House dans l'écriture de M. Laurie.) mais à aucun moment je n'ai été captivée par l'intrigue ni pressée de connaitre son dénouement. Je me suis plutôt dit : "Ah bon c'est ça l'intrigue?!" Politique, trafic d'armes, terrorisme : pas pour moi. Après il a été écrit en 1996 et apparemment j'ai lu qu'il est moins facile de comprendre certains éléments hors contexte; mouai...
Pi pour rien arranger, le héros, qui est assez sympa tout de même, fait tout ce qu'il fait pour une fille antipathique, qu'on ( et qu'il) connait à peine. J'ai toujours pas compris d'ailleurs...
Enfin il y a beaucoup trop de métaphores. C'est sympa de temps en temps de décrire une action ou un fait d'une manière détournée et humoristique mais trop c'est trop surtout quand parfois on a du mal à comprendre ce qui se passe à cause de ça. Et j'en ai souvent eu du mal.

Pour adoucir un peu je publie quelques répliques sympa :
- "L'heure est venue, mais pas l'homme. Walter SCOTT"
- " Pour passer le temps [...] j'avais le menu. [...] La Blonde Ralph Lauren revenant vers moi au cas où j'aurais besoin d'explications, je lui ai demandé ce que voulait dire "pommes de terre". Elle n'a pas ri."
- " Ce n'est pas parce qu'on finit une réplique par "point barre" qu'elle est irréfutable."
- "Je veux bien admettre que vous soyez dépaysé, ici en Angleterre.Je veux bien admettre que nous ayons l'air d'un pays d'arriérés, où l'eau courante n'est apparue que la veille de votre arrivée[...]."
-" Voyons, où ai-je rangé ma machine à remonter le temps? Ah oui, je l'ai garée mercredi prochain."
-"Le problème avec les manuels, c'est que l'ennemi les lit aussi."
- "Une horloge quelque part égrenait les secondes. Vite. Trop vite à mon avis pour que ce soit de vraies secondes. Mais cet immeuble était occupé par des Américains, et peut-être avaient-ils décide que les secondes passaient trop lentement et, foutre, y a qu'à fabriquer une horloge qui vous fait une minute en vingt secondes. Comme ça, on aura bien plus d'heures dans la journée que ces pédés de rosbifs. Ça serait foutrement bien."
-"Tant aujourd'hui la liberté sommeille
Qu'elle ne trouve parfois de sursaut
Que dans un couer indigné de trop.
Alors on sait qu'elle se réveille.
Thomas MOORE"
- "Les femmes [...] veulent avoir une relation avec un homme. [...] C'est leur but. Les hommes n'ont pas de but. Naturellement, je veux dire. Alors ils en inventent, ils en mettent un à chaque bout d'un terrain de football. Ensuite ils inventent le football. Ou ils se bagarrent, ils essaient de faire fortune, ils se déclarent la guerre, ils construisent n'importe quelle connerie pour compenser le fait qu'ils n'ont pas de but véritable"
- "Un épisode de "Magnum" doublé en allemand et vieux d'une décennie, n'est pas bien plus intéressant qu'un mur."